Le samedi 8 janvier 2011 

« Prise de possession des terrains et du Moulin des Fougères »


Sont présents : Jacques FRAULAUD, Hervé AUMERCIER, Didier TISSERAND, Marcel MATHONIERE, Jean-Marie JOUVELOT, Hervé ALLEGRET, Jean-Pierre MONCE, Mickaël BOUTET, Robert AUCLERT (9 membres du Bureau de la GC), accompagnés de : Pascal BRAVY, Nadine AUMERCIER et Annie FRAULAUD. Soit 12 personnes.

Se sont excusés : Pascal MATHONIERE, Stéphane MORISSE-MOINE, Charles-Henri BOUTET.

 

Le rendez-vous est fixé pour 10 h 30, Rue Neuve, à Culan : départ pour le Moulin des Fougères.

Vers 11 h, nous sommes dans le chemin communal des Fougères (assez facile à atteindre, en voitures !).

Le Président remet à chacun un plan des lieux avec les parcelles nouvellement acquises toutes coloriées, et il lit le début du texte de Monsieur GUILLEMAIN relatif au Moulin des Fougères. Il est écrit que l’(le Moulin) atteindre est un art ; le chemin d’accès est obstrué depuis de nombreuses années (nous sommes pourtant face au départ de ce chemin privé !) et chacun de commencer à envisager les futurs travaux de dégagement.

Alors, traversant le champ de Bertrand DEVEAU, enjambant la clôture et dévalant dans la bruyère, entre les rochers et les pins sylvestres, nous atteignons la rivière. (2 d’entre nous ne sont jamais allés au moulin par cet itinéraire risqué !).

L’eau est assez haute en cette saison et le courant impétueux, pas question de traverser l’Arnon mais nous n’avons pas besoin de le faire aujourd’hui.

Nous partons vers l’amont : au niveau du mur-barrage de l’ancienne écluse fortement endommagé, nous enjambons le petit ruisseau des Fougères (idéal pour l'immersion des alevins de truites au printemps ou l’implantation de futures boîtes Vibert). Nous recherchons la limite-amont de notre « propriété » ; pas facile à déterminer et pourtant nous avons avec nous Pascal BRAVY, notre voisin-propriétaire ! Certainement à l’aplomb de cette barre rocheuse ? (La prochaine fois, nous viendrons avec le plan au 1/2000è et un décamètre !).

Nous sommes aussi propriétaires, sur la rive en face, du terrain à plat, le long de la retenue d’eau.

Le temps de constater que plusieurs gros arbres se sont écrasés à l’endroit le plus profond. Du gros travail en perspective qui fait faire la grimace à certains d’entre nous. (Le temps aussi de repérer le canard de Barbarie qui semble avoir élu domicile dans le plan d’eau de l’écluse et que nous venons de déranger).

 

Allons vers l’aval maintenant. Au passage, le Président lit la suite du très beau texte de Monsieur GUILLEMAIN. Nous délaissons momentanément les ruines du moulin, nous y reviendrons en fin de visite.

La distance est suffisamment longue (peut être 800 m, il faudra la mesurer une prochaine fois) et le cheminement plus aisé car, depuis plusieurs années, nous avons entretenu régulièrement le sentier du pêcheur ; par contre, le pré du moulin n’existe plus, il est devenu un véritable bois, avec de nombreux arbres abattus dans une végétation non maîtrisée. Au passage, repérage du petit « rio » qui descend sur la rive droite (il ne coule pas toujours) et du petit triangle de terre qui est nôtre, face au déversoir de l’ancien bief du moulin.  

Nous suivons la rive gauche quand une bécasse s’envole presque entre nos jambes, surprenant plusieurs d’entre nous ; elle était cachée au pied d’une "trochée" de noisetiers : était-elle seule ? Une présence animale vraiment importante dans ces lieux sauvages, … et ce n’est pas fini !

Pour la limite-aval  nous hésitons entre 2 barres rocheuses (d’après le plan : il y a ce coude de la rivière ! et cet « arrondi » de terrain !) ; il faudra se repérer par rapport à la haie du champ qui se trouve juste au-dessus des gorges.

 

Retour vers le moulin : les petites phrases fusent : (« Que c’est beau comme endroit ! » « Je ne pensais pas que nous en avions aussi grand ! » « On se rend mieux compte en cette saison que lorsqu’il y a les feuilles ! » « L’emplacement de l’ancien gué, c’était là ? ». « Tiens, Maître Goupil a laissé ses traces » !).

« Nos 2 participantes » remarquent très vite 2 petites plages, une de petits graviers, une de sable fin : (eh là, doucement, nous ne sommes pas en été et encore moins sur la Côte d’azur !).

   


Nous sommes devant les ruines du Moulin des Fougères ; c’est le moment de faire la photo de groupe qui immortalisera la prise de possession et pourra servir dans de prochains articles. Annie s’en charge ; de nombreuses autres photos sont prises par elle et par Marcel au cours de la matinée.

 

Comparons ce qui reste du moulin, devant nous, avec les cartes postales du début du siècle et avec le dessin à la plume, fait en 1923 par le père de Monsieur GUILLEMAIN, précieux document que ce dernier a confié à Jacques.  Nous pouvons ainsi bien reconnaître les différents bâtiments : le moulin proprement dit avec ses anciennes meules en partie cachées par la mousse, le lierre et les fougères ainsi que quelques vestiges d’engrenages, la maison d’habitation avec l’escalier-perron et les traces noires du four ; le 3ème bâtiment qui devait servir d’écurie (?). Quant au pavillon dont parle l’ancienne propriétaire, il faudra rechercher son emplacement et ce qu'il en reste !

Une question est posée : dans quel bâtiment la jeunesse des années 1940 allait-elle danser, bravant les interdictions liées à la guerre ? Le moulin ne fonctionnait déjà plus. Il doit bien rester quelques « Anciens » qui ont connu cette période.

Comment empêcher certains d'entre nous de jouer les aventuriers dans cet univers inexploré depuis plusieurs dizaines d’années ?

Midi est déjà passé et, pourtant, le Président a parlé au début de « chasse au trésor ». Finalement, c’est Nadine qui le trouve, le trésor caché : le champagne était au frais, dans la mousse ! (Il tient ses promesses, Maître  Jacques !!).

Du champagne : pour arroser notre acquisition et la nouvelle année 2011 qui sera encore bien chargée en activités et en satisfactions, espérons-le.

Et un nouveau clin d’œil avec ce renardeau qui nous épiait dans le lierre recouvrant un pan de mur mais qui n’a pas échappé à l’œil vigilant de Jean-Pierre. (La poursuite qui a suivi n’a rien donné ; Maître Goupil était trop … rusé !).

 Pendant une heure et demie, nous avons été, au fond de « nos gorges », loin de notre monde civilisé, oubliant tous les soucis liés à ce monde. Puissions-nous y revenir souvent et avec toujours autant de plaisir !

 Enfin, pour nous pêcheurs, retenons la dernière phrase du texte déjà cité :

« Revenir d’un tel lieu, revenir du Moulin des Fougères sans truite(s) est plus qu’anormal : c’est injuste ». A nous de jouer !

 PS : en fin de compte, la remontée vers les voitures ("à travers côte", comme on dit ici) n’a pas été si pénible que cela !